Le gardien de l’Intraterre

De notre passé, nous semblons en être orphelin. Nous l’avons oublié. De l’oubli, nous sommes tombés dans le reniement et enfin le mépris. Les forces dissolvantes de notre civilisation décadente nous incitent à nous vautrer dans la quête superficielle du bonheur affectif et matériel. La première chose que l’Histoire nous enseigne est que nous ne souhaitons pas en tirer un quelconque enseignement. Nous craignons l’avenir et nous oublions d’où nous venons.

Chaque conscience attachée au plan terrestre, est aussi issue de l’Amour de la Source. Chacune en est une émanation. Nous sommes chacun des donnés de Dieu avec sa propre liberté grâce à la loi du libre-arbitre. Descendus de Dieu pour une vie, pour une multitude de vies sur Terre, nous choisissons de revenir ou non en Dieu.

De part l’épreuve du Voile de l’Oubli, une soif ardente nous torture intérieurement.

Incapable de la comprendre, nous tentons de l’apaiser par mille distractions, par mille vices. Nous tentons de l’étancher par mille attentes, par mille désirs.

Notre mélopée intérieure semble être notre triste compagne dans chacun de nos pas. Nous nous enfonçons toujours plus dans le sable brûlant du désert de l’expérience humaine actuelle. Ayant oublié notre passé, nous ne savons plus comment revenir à La Source. Le désert ne nous présente que des mirages. Les cercles religieux, les cercles familiaux, les cercles professionnels, les cercles sociaux sont autant de mouroir de l’âme par l’affreuse misère de cœurs en déshérence.

Revenir en Dieu ne peut se réaliser par le truchement du spectacle affligeant de ce qu’offre l’extérieur. Mais cet extérieur est aussi la projection d’un spectacle non moins affligeant de l’intérieur de chaque être sur Terre. L’un alimente l’autre sans fin.

L’absence de nos origines, ce n’est pas le vide. Au contraire, le pouvoir de l’absence agit comme un révélateur.

Notre passé ne résonne plus que par les échos de traditions orales et les myriades d’artefacts incompris sur toute la surface de la planète. Nous entendons les chuchotements sur une terre primordiale qui aurait accueilli une civilisation brillante et hautement spirituelle. De cette Terre de Mû, nous ne savons rien. Nous avons des croyances à son sujet et uniquement des croyances. Même son nom de Mû n’est qu’un héritage indirect. Les vibrations de la planète et de ses habitants auraient été bien plus élevées qu’actuellement. La Terre de Mû aurait été au centre de cette civilisation en contact avec les étoiles. Divers peuples stellaires sembleraient avoir interagi avec cette civilisation issue d’une race solaire androgyne.

Des murmures tout aussi ténus nous parlent encore d’Atlantide, de Lémurie et de Terre Creuse.

Ma seule vérité est autour de cette voix intérieure qui se présenta au nom de l’Intraterre. Tels deux éléments non miscibles, sa voix vint se briser, vague après vagues, sur le rivage de mon mental. Chaque mot laissé était une écume foisonnant toujours plus sur ma réalité afin que j’accepte cette autre réalité.

De la réalité invisible à la réalité tangible

Cette voix de l’Intraterre prit forme lorsque ma guide m’apparue en vision intérieure. Cependant, elle demeurait aspatiale et en quelque sorte intemporelle. J’émis le désir que ces rencontres intérieures se manifestent extérieurement de manière éclatante.

Si le merveilleux se définit comme tout ce qui s’éloigne du cours ordinaire des choses, je crois à la puissance de l’appel intérieur pour le rendre palpable. On peut sortir du paradigme de l’Illusion pour laisser venir les synchronicités requises.

Lorsque l’idée d’un voyage dans les Antilles se fit jour, je ne l’associais pas à mon cheminement avec l’invisible. Cependant, l’appel se renforça intuitivement. J’eus ensuite le sentiment que quelque chose devait advenir lors de ce voyage. Deux semaines avant de prendre l’avion pour la Martinique, mon dragon Alzimar se manifesta. Alzimar est l’esprit dragon principal mais je ressens toute une cohorte de dragons avec lui s’exprimant souvent à l’unisson.

Cohorte d’Alzimar : Nous sommes le collectif de dragons d’Alzimar. C’est un peu impromptu mais nous souhaitons communiquer avec toi de ce qui va se passer en Guadeloupe. Tu vas rencontrer un homme là-bas. C’est un gardien de la porte de l’Intraterre sur cette île. Elle est vraiment à quelques encablures de ton lieu de villégiature. Il va te parler de manière détournée pour te tester et voir ce qui peut être fait avec toi. Les intraterrestres ont très à cœur de te donner une preuve concrète de leur existence. Tu vas me prendre avec toi et me porter à ton cou. Cette personne n’aura pas besoin de ça pour t’identifier mais tu affirmeras ainsi qui tu es, un maître dragonnier. Il voudra te faire plaisir si tu lui parles des légendes locales au sujet de la montagne. Car elle renferme des mystères et des secrets bien gardés. Ouvre les yeux et laisse-toi surprendre. Nous serons là, les dragons de l’Intraterre. Car Alzimar est relié à l’Intraterre et ces civilisations, humanoïdes et draconiques.

Alzimar seul : J’ai la couleur de la jungle, ce n’est pas pour rien. Nous les dragons gardons les portes éthériques de l’Intraterre, nous élevons les vibrations autour des lieux d’émergence pour permettre des excursions des intras en surface, nous purifions parfois par le feu, nous repoussons les indésirables.

Non tu n’es pas encore prêt pour aller en Intraterre, ton corps n’est pas assez raffiné. Par contre des rencontres en surface sont tout à fait envisageables et même prévues. Ce ne sera plus de la vision intérieure mais une rencontre dans ton monde physique.

Dans notre crâne de dragon, il y a aussi des représentants des races de l’Intraterre, mais également de ta guide. Elle est là, en toi, attendant que tu rouvres de nouveau la porte vers elle. Elle a à te confier d’autres secrets.

Ma guide de l’Intraterre : Bonjour Samuel, cela me fait si plaisir de me relier à toi de nouveau. Nous attendions patiemment le moment que tu choisirais. Nous savons les distractions qui vous affublent et les dérangements qui troublent votre disponibilité. Nous avons tant attendu de vous retrouver que nous sommes habitués à vous attendre. J’entends son rire.

Ce que je souhaite te confier aujourd’hui concerne l’ordination des nouveaux Prêtres. Vos prêtes d’aujourd’hui et même ceux d’antan usurpent ce nom. Je te parle des Grands Prêtres de l’Atlantide, de l’Égypte, de Sumer qui étaient véritablement dédiés à la mise en œuvre de la volonté divine, de la traduire dans le monde de densité, dans la matière. Il va être temps pour toi de retrouver cette fonction sacrée que tu as déjà endossée dans de lointains passés. Tu l’as été dans plusieurs vies. Les Prêtres étaient en enseignement tout au long de leur vie et travaillaient leur humilité et leur abnégation face à la volonté de La Source divine. Nous allons sur cette belle île de la Guadeloupe te réintroniser dans un processus d’apprentissage et d’initiation à une voie sacrée hermétique, celle des futurs Prêtres du Monde en devenir. La prêtrise est l’acte de se prêter à Dieu, à devenir son instrument pour sa Volonté, d’être à son service, celui qui est considéré comme participant à la puissance merveilleuse de Dieu.

Si l’esprit est le siège des passions, l’âme porte la volonté divine.

Les évènements s’accélèrent

À quelques jours de mon vol, je m’interrogeai sur les derniers mots reçus de mes guides. Je craignis de ne pas trouver cet homme, ce gardien. Ma guide m’aspira dans ma Cathédrale Intérieure afin de me délivrer un message. Elle me décrivit l’apparence de cet homme âgé que je serais amené à rencontrer. Il y aurait aussi une reconnaissance vibratoire évidente avec lui.

Alors que je doutai de le trouver par moi-même, elle m’assura que je recevrais de l’aide et que cela me donnerait une autre preuve tangible de ce qui se met en place.

Le lendemain matin, je trouvai un message dans ma boîte de courriel. L’auteure Myrha m’écrivit que me sachant en partance pour les Antilles, il lui vint à l’esprit de me proposer de rencontrer un homme particulier en Guadeloupe… Tel qu’annoncé, le coup de pouce du destin ne se fit pas attendre.

Installé dans le siège de l’avion, les conditions hivernales le matin de mon départ furent particulièrement rigoureuses au point que l’un des moteurs refusa de dégivrer. Je dus retourner dans l’aérogare pour patienter. Malheureusement, cela me fit rater toute possibilité de prendre ma correspondance montréalaise pour la Martinique. La compagnie aérienne ne put me reclasser que sur un vol vers la… Guadeloupe. Ce qui ne devait être que l’une des étapes de mon périple aux Antilles, devint par la force des choses mon unique destination…

Les secrets de la Soufrière

La Guadeloupe est dénommée l’île papillon, déployant ses ailes asymétriques. L’aile droite, Grande-Terre, s’ouvre sur l’Océan Atlantique, siège des vibrations atlantes. L’aile gauche, Basse-Terre, s’ancre sur la Mer des Caraïbes et son essence lémurienne. Le papillon symbolise la transformation personnelle, la transmutation d’un être agressif et prédateur en un être réalisant une expansion prodigieuse en harmonie avec la nature. Le papillon est souvent associé à l’âme au travers de ses différentes phases d’évolution.

La vibration d’Amour rayonne depuis le Cœur du papillon. Mais à la croisée de ses ailes, là où trône le Cœur du papillon, celui-ci est transpercé par l’énergie d’une représentation de Saint-Michel ou de l’Archange Michael terrassant le dragon, à l’Église Saint-Pierre et Saint-Paul de Pointe-à-Pitre :

J’avais pris un hébergement sur les hauteurs de la Basse-Terre. Je découvris que la personne que je devais rencontrer résidait dans un domaine plus au sud, sur le flan du volcan. La Soufrière est le plus haut sommet des petites Antilles.

Mes guides dragons m’avaient déjà parlé des volcans, de leur importance pour le retour des dragons sur Terre, des énergies de la vouivre des fleuves prenant source dans les volcans, telle la Dordogne en France. Mon maître dragon Arzus m’apparait parfois dans des cavernes immenses au contact de poches magmatiques.

Je me rendis sur le flan oriental du volcan. Le domaine de mon hôte n’est pas secret bien au contraire. Sa conjointe m’accueille chaleureusement dans ce haut-lieu énergétique reconnu pour ses énergies subtiles favorisant la guérison et le réalignement de nos corps éthériques. Je ressens des palpitations en voyant arriver mon hôte tellement il ressemble à la description qui m’en a été faite par mes guides.
Je parcours les hauteurs du domaine tout au long de plusieurs stations propices au recueillement, à la méditation et à la connexion avec ses guides spirituels. Je me sens poussé à retourner auprès de mes hôtes pour leur parler du rocher qu’ils ont nommé Thot. Je leur raconte spontanément l’une de mes incarnations égyptiennes.

Je me tiens au centre d’un demi-cercle de prêtres disposés autour d’une ouverture sur le sol en pierres massives. Nous fixons avec intensité quelque chose que nous devons faire émerger de cette ouverture. Une statue du Dieu Thot s’élève alors progressivement. Elle mesure près de trois mètres de hauteur. Sa tête d’ibis noir m’impressionna beaucoup dans cette réminiscence d’une autre vie. Nous faisons léviter cette statue depuis une salle inférieure par notre simple regard appuyé. Nous transmettons une énergie qui permet cette lévitation. Une fois dirigée à son emplacement final, des ouvriers s’affairent autour pour la sceller convenablement.

Ne sachant pas comment ils accueilleraient mon récit, je vis un échange de regards entre eux cherchant mutuellement le consentement de l’autre avant de me répondre. Ils m’avouèrent ne pas fréquemment raconter l’histoire du rocher Thot. Il y a de nombreuses années, mon hôte se sentit appelé par ce rocher, jadis en contre-bas du domaine, près de la rivière. Ce rocher souhaitait être hissé tout en haut sur plusieurs centaines de mètres. La taille de celui-ci, la pente, tout concourrait à l’impossible. Mon hôte se fit guider. Il devait se laisser habiter d’une énergie qui lui permettrait de faire léviter ce rocher et le diriger lentement du regard tout au long de la remontée jusqu’à un emplacement donné. Le nom de Thot lui vint ensuite et dénomma ainsi ce rocher bien singulier. Il fait partie d’un ensemble qui constitue une pyramide éthérique, propice à la guérison du corps physique et des corps émotionnels pour qui se place à l’intérieur.

Je me mis ensuite à raconter mes échanges avec ma guide de l’Intraterre, ainsi que de la raison de ma venue en ce lieu. Leur réponse dépassa mes attentes. Certains éléments de leur réponse m’appartiennent, ma venue leur ayant été annoncée. Voici ce que je peux par contre partager pour l’instant.

Au contrebas de la ravine, proche de la rivière, se manifeste ponctuellement une forme évanescente de couleur blanche à l’apparence humaine. Lorsqu’elle apparait, elle se promène sans s’éloigner beaucoup de son point d’émergence. Une porte. Elle impressionne tous ceux qui la croise de par sa taille, environ deux mètres et demi, voire trois mètres selon les témoignages. À l’écoute de leur récit, je ne ressens pas qu’il s’agisse de ma guide mais d’une autre matriarche de l’Intraterre. Elle n’est pas la seule à émerger ponctuellement en surface par cette porte.

La Guadeloupe, à la jonction de la Lémurie et de l’Atlantide

Mes hôtes me contèrent aussi avoir découvert sur le domaine des inscriptions particulières sur des roches au fond d’une ravine. Ils gardaient jalousement leur découverte, ne la partageant que rarement. Ils me racontèrent qu’il s’agissait d’un accès à des archives de Mû. Elles seraient verrouillées et protégées mais que des pétroglyphes en marqueraient l’emplacement.

Je ne m’y rendis pas car mes guides me soufflèrent que descendre dans la vallée allait correspondre à une montée vibratoire. Je n’étais pas prêt et qu’il me manquait également quelque chose. L’intuition me poussa à ne pas outrepasser cette demande. Ma curiosité ne fut pas assouvie.

Bien après mon retour de Guadeloupe, des développements s’ajoutèrent. Mes guides m’aidaient à mettre en place patiemment des éléments de compréhension. Les civilisations atlantes et lémuriennes trouvent toutes deux leurs origines de la Terre primordiale de Mû. Elles se distinguent l’une et l’autre en de nombreux points.

Alors que les Atlantes résidaient sur des terres à l’ouest d’un continent américain à la physionomie passée différente, les Lémuriens gagnèrent les côtes pacifiques de ce continent. Ils fondèrent des colonies dans les Andes, annonciatrices des civilisations précolombiennes, puis plus loin dans les terres.

Bien que des conflits émaillèrent les relations entre l’Atlantide et la Lémurie, les terres américaines furent des lieux de refuges d’Atlantes. Les Lémuriens étaient davantage les dépositaires des savoirs originaux de Mû et les Atlantes expérimentaient un développement plus ancré dans la matière. Les Atlantes avaient développé des technologies cristallines pour verrouiller des savoirs précieux.

La Guadeloupe est l’un de ces lieux où les vibrations lémuriennes et atlantes résonnent de concert. Des secrets y furent enfouis par les Lémuriens et des verrous furent mis en place par les Atlantes. L’essence de la Lémurie va réémerger après la réémergence de l’essence atlante. Les crânes de cristal, une technologie atlante, résonne avec la Lémurie. C’est cette clé qu’il me manquait…

Le dragon gardien de l’intraterre sur les îles de la Guadeloupe

Avant mon départ, mes guides me conduisirent de la pointe sud de Basse-Terre vers la pointe nord de Grande-Terre. J’y découvris ce que l’on nomme le rocher de la tortue :
Il est vrai que la ressemblance est plaisante. La tortue est un symbole souvent associé à la Terre-Mère qui porte sur son dos le monde des hommes.

Alzimar tenait cependant à me présenter le dragon, véritable gardien de la porte de l’intraterre sur le flanc du volcan de la Soufrière. Un dragon endormi. Un dragon veillant sur le passage reliant le monde extérieur et le monde intérieur. Ce dragon se réveille lui-aussi…

 

 
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